#46 Fonds actifs vs fonds passifs: qui l'emporte?

Que signifie «investir passivement»?

Les fonds passifs, appelés ETF (Exchange Traded Funds) ou fonds indiciels, reproduisent un indice boursier. Qu'il s'agisse du SMI suisse ou du Nasdaq américain, un fonds passif investit automatiquement dans les titres composant l'indice, selon la même pondération que celui-ci. L'avantage est évident: l'investissement passif est peu coûteux et transparent, et vous bénéficiez d'une large diversification sur le marché.

En quoi les fonds actifs sont-ils différents?

Les fonds actifs ont pour objectif de surperformer le marché. Pour ce faire, les gestionnaires de fonds analysent les actions individuelles, prennent des décisions d'investissement ciblées et tentent d'obtenir un rendement supplémentaire – appelé «alpha» – grâce à une gestion active.

Mais cela a un coût: les gestionnaires de fonds et les commerciaux veulent être bien rémunérés et les achats et ventes fréquents entraînent des frais de transaction supplémentaires, qui sont finalement à la charge de l'investisseur.

L'analyse: qui surpasse qui?

En Suisse, les fonds actifs et passifs sont à peu près aussi populaires l'un que l'autre: environ un tiers de la population mise sur des fonds gérés activement, un autre tiers investit déjà de manière passive. Cependant, une tendance claire se dessine chez les personnes fortunées: environ 60 pour cent des investisseurs disposant d'un patrimoine supérieur à 500'000 francs investissent dans des produits passifs.

Mais comment les fonds actifs se comportent-ils réellement par rapport à un ETF?

Prenons l'exemple du Swiss Performance Index (SPI), qui comprend plus de 200 actions d'entreprises suisses. Au cours des dix dernières années, de 2014 à 2024, un ETF SPI a généré un rendement annualisé de 5.6 pour cent. Cela signifie que 100 francs sont devenus 172 francs grâce à l'effet des intérêts composés. À titre de comparaison, nous avons examiné 21 fonds suisses gérés activement qui utilisent le SPI comme indice de référence et existent depuis au moins 2014. Ceux-ci proviennent de prestataires renommés tels que Pictet, UBS, Vontobel ou Raiffeisen. Résultat: deux tiers des fonds actifs ont obtenu des résultats inférieurs à l'ETF, seul un tiers a réussi à s'imposer.

Ceux-ci proviennent de prestataires renommés tels que Pictet, UBS, Vontobel ou Raiffeisen. Résultat: deux tiers des fonds actifs ont obtenu des résultats inférieurs à ceux de l'ETF, seul un tiers a réussi à s'imposer. Il est important de noter que les fonds liquidés au cours de la même période n'ont pas été pris en compte. Le «biais de survie» joue donc en faveur des fonds actifs.

Un regard au-delà des frontières

En comparaison internationale, les gestionnaires de fonds suisses s'en sortent même relativement bien: aux États-Unis, seuls 15 pour cent environ des fonds actifs parviennent à surpasser leurs homologues passifs, les ETF. En Europe, ce chiffre n'atteint que 8 pour cent. Dans aucune des régions étudiées, les fonds actifs n'ont obtenu de meilleurs résultats que les ETF passifs sur le même marché sur une période de dix ans.

C'est pourquoi, chez True Wealth, nous recommandons l'utilisation d'instruments de placement passifs afin d'investir de manière efficace, transparente et peu coûteuse.

Et vous, comment investissez-vous? Misez-vous déjà sur les ETF ou investissez-vous encore dans des produits de placement actifs?

N'hésitez pas à me faire part de vos réflexions ou de vos expériences par e-mail. Je me réjouis de vous lire.